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S’adapter pour vaincre

Rob Christy throwing ball, Paralympics, Beijing

Jeudi 23 septembre 2021

« Aux Jeux olympiques, des héros se créent, mais c’est aux Jeux paralympiques que vont les vrais héros. » Comme des phénix : L’esprit paralympique, Netflix

Le 28 juillet 1948, Londres a accueilli les premiers Jeux olympiques après la guerre. Le même jour, à 60 kilomètres de là, avait lieu un rassemblement beaucoup plus petit : au Stoke Mandeville Hospital, un hôpital pour les anciens combattants blessés de la Seconde Guerre mondiale, on organisait les tout premiers Jeux mondiaux en fauteuil roulant. Une idée du docteur Ludwig Guttman, ces jeux rassemblaient 16 athlètes anglais en fauteuil roulant, 14 hommes et 2 femmes, qui s’affrontaient dans deux disciplines. Au fil des années, les jeux ont pris de l’ampleur, tant en nombre d’athlètes, qu’en disciplines et en handicaps représentés. Le 24 août 2021, ce sont 4 400 athlètes de 162 pays, répartis dans 28 disciplines, qui ont défilé lors de la cérémonie d’ouverture à Tokyo. La croissance, la taille et l’ampleur des Jeux paralympiques ébahiraient même l’optimiste Dr Guttman.

Le nom « paralympique » suscite la confusion : on se demande souvent si ce sont les « Jeux para-olympiques », ou si le préfixe « para » signifie « paraplégique », et c’est tout à fait compréhensible. Toutefois, « para » signifie en fait « parallèle ». L’événement ne tente pas d’imiter les Jeux olympiques; il se déroule plutôt en parallèle.

La ténacité, la détermination, la résilience, l’adaptation pour surmonter les obstacles... Si les athlètes d’élite espèrent acquérir ces outils pendant leur parcours olympique, la grande majorité des athlètes paralympiques les possédaient déjà longtemps avant de découvrir le sport.

Lorsqu’il est question des Jeux paralympiques, les gens se demandent souvent : « Qu’est-ce que c’est, exactement? Est-ce un événement sportif soulignant les réussites, ou servant à toucher les cordes sensibles, à montrer des histoires inspirantes? » Il suffit de regarder un athlète complètement aveugle courir le 100 m en 10,9 secondes, ou une athlète ayant deux prothèses le courir en 10,5 secondes, ou un athlète double amputé nageant le 100 m en 55 secondes, pour voir à quoi ressemble l’excellence sportive. Un athlète, qu’il ait un handicap ou non, reste un athlète.

Aux Jeux paralympiques de Séoul, en 1988, le Canada a été l’un des quelques pays à dominer l’événement, remportant 152 médailles. Au cours des 30 années suivantes, le nombre total de médailles décrochées par les athlètes canadiens a graduellement diminué pour atteindre 21 aux Jeux de Tokyo. Cette diminution peut surprendre et susciter des interrogations sur l’entraînement des athlètes paralympiques canadiens. Toutefois, notre pays forme encore de grands champions paralympiques, tels que Chantal Petitclerc et Benoît Huot, ou les médaillés d’or plus récents Greg Stewart et Danielle Dorris; ces athlètes concourent simplement dans un événement international où se mesurent à eux davantage d’athlètes mieux préparés qu’avant. Ces Jeux ne sont plus dominés par les pays européens et nord-américains : la croissance mondiale est évidente lorsqu’on regarde la montée de nouvelles puissances des parasports au Brésil et en Chine. Les pertes du Canada profitent en fait au mouvement paralympique.

La couverture médiatique des Jeux paralympiques évolue elle aussi, tout comme les Jeux mêmes. À Tokyo, les faits saillants de l’événement étaient diffusés deux heures par jour. Cela peut paraître peu par rapport à la couverture des Jeux olympiques, mais c’est 100 % plus qu’autrefois. Plus on parle des Jeux paralympiques, plus on suscite l’intérêt à leur égard. Si votre faim n’est pas assouvie, je vous suggère de consulter la collection de la BPO pour trouver plus de renseignements sur les Jeux paralympiques.

Rob Christy

Adjoint au catalogage

Trois fois athlète paralympique

Paralympics
par Vimy

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